samedi 16 juin 2018

16 juin

Ayant tenté de se coucher suffisamment tôt pour dormir son content, Binh-Dû se réveilla avant midi et avant que l’alarme ne sonne, il prit un petit-déjeuner. Rallumant son téléphone portable, il y trouva un texto de l’amie supposée l’attendre dans la soirée, qui lui demandait s’il ne pourrait pas plutôt arriver le lendemain. Il en ressentit un fort soulagement, comme si un sursis lui était accordé. Comme si quitter son confort ordonné était une effroyable prise de risque. Comme si s’en aller vivre c’était mourir.
Il eut donc beaucoup de temps pour vivre lentement, et passa une bonne après-midi. Puis il commença à prendre du retard sur son nouveau planning qui prévoyait qu’il se couchât tôt, et qu’ainsi il pût dormir suffisamment avant de se lever de bonne heure le lendemain. Comme la vie est compliquée, méditait-il, allongé bien parallèle dans son lit, attendant le sommeil. Las, et pourtant il ne lui restait plus rien d’autre à faire pour se mettre en avance. Peut-être se tourner sur le côté et compter ses vertèbres ?