lundi 25 juin 2018

25 juin

Il n’y a pas un chat dehors. Des oiseaux dans les cerisiers sans plus de cerises. Des gouttes éparses sur le pare-brise, attestant qu’il a plu au cours de la nuit. Le départ du retour est toujours plus facile que celui de l’aller.
La température extérieure monte à contre-courant de l’altitude, à moins que ce ne soit dans le courant du jour qui s’avance. Quand elle diminuera à nouveau, ce sera peut-être le signe que le soleil descend ou que le Nord approche.
Entre le Sud et le Nord il y a surtout un premier amour, qui malheureusement ne sera pas disponible pour boire un verre au passage, vu qu’elle est couchée sur son dos bloqué. Compassion naturelle, et pointe de soulagement dans le regret.
Serait-ce déjà le retour du répit ? Dans un village où il ferait bon vivre, nulle âme par les rues ni aux fenêtres. Des équipements urbains dernière mode, acquis au salon des maires de France, un émoticône vert sourit et dit « Merci ! » à moins de 50km/h.
Tout bien réfléchi, demandons-nous plus à ceux que l’on choisit d’aimer ? Se consoler de l’éviscération d’un chat sur la chaussée en se disant que des vies d’oiseau seront préservées, possible, mais comment se consoler du déchirement d’un oiseau ?
Une vingtaine de jours de marche sans se presser, la distance sur pneus effectuée en un même laps de temps que la veille. (Pauses comprises, tituber dans des villages déserts.) Ce à quoi servent les voitures. La solution est l'abeille libérée par le hayon, loin de chez elle.