dimanche 15 juillet 2018

15 juillet


Puisque la période est à la mélancolie prématurée... Il ne manquerait parfois qu’un cadre rectangulaire – quatre doigts joints et deux paumes dressées à la verticale y suppléent avec une étonnante efficacité, encore faut-il assumer, et le regard appuyé et la mise à distance – pour obtenir une émotion cinématographique. Ce visage à fleur de peau baigné d’un soleil orangé de fin de journée. On prolongerait le film grâce aux bonus du DVD – les scènes coupées au montage qui ne trouvèrent pas à s’inscrire dans la narration.
Coupés au montage les passages honteux, médiocres, pusillanimes à l’excès. La litanie du premier poil blanc, les douleurs dépourvues de sens. Les attentes paresseuses. Les redondances. Nous serions les réalisateurs de films propagandistes incitant les âmes hésitantes à prendre corps. Comme des migrants exilés sur Terre et qui dépeindraient à la famille restée au pays une réalité épurée - Tout va bien, je vais vous envoyer de l’argent. Le film préféré de Binh-Dû montrerait un temps d’avant, perpétuellement suspendu.