L’appel
d’air te mène à la guerre. Où frapper, soumettre et pardonner.
Petit salopiaud, tu es bien comme les autres, dans tes oreilles
le son assourdi de tes cavernes mentales,
as-tu oublié tes bouchons ?
Dehors la stridence des foreuses à béton fait écho
à la panique des chiroptères.
Malheur à qui voudrait se distinguer. Malheur aux autres invisibles,
qui auront faim. Le premier bouffé précédera le premier zombie,
on y regardera à deux fois avant de partir au turbin.
Tu écrases ton gobelet avant de le jeter.
Tu te couches sur le côté tel un empereur décadent,
tu passes une langue infâme sur des lèvres grasses,
tout cela t’appartient, tout cela est à toi.
Le feu consumera en priorité celles qui se tairont, ça leur apprendra.
Mais toi tu n’oublieras pas le vieux micocoulier du jardin,
les pies qui sautillaient, l’absence de souffrance.
Un brin d’herbe entre deux doigts.