24
décembre 2019
Des larmes irrépressibles, à chaque fois.
Noël frappe à l’huis comme un sourd.
L’excès d’amour physique donne le ton.
24
décembre 2019
Des larmes irrépressibles, à chaque fois.
Noël frappe à l’huis comme un sourd.
L’excès d’amour physique donne le ton.
23
décembre 2019
L’un des problèmes de Binh-Dû est qu’il se trouve très drôle alors que ses proches manifestent une profonde consternation. Ce qui le fait rire derechef.
On le perd ! Vite, de l’oxygène ! Ou du gaz hilarant, mais pour qui, pour celui qui se bidonne déjà ou pour ceux qui s’agitent et s’inquiètent autour ?
Plus personne ne dit "derechef", ne le pense même. Plus personne ne pense à l’imparfait du subjonctif. Justement, c’est ça qui est drôle !
Et les feux qui ravagent tout un continent du fait du réchauffement climatique, ça te fait rire ? Ben non, mais c’est pas en pleurant que j’éteindrai l’incendie.
Et tes espoirs, et tes désirs, tu les éteins comment ? Crois-tu qu’il suffise de faire l’arbre en pays tempéré, et pourquoi, à quelles fins ?
Mais je voulais parler de Lydia. Elle est comme toi – un arbre, un animal ? –, sa vision périphérique est une prescience. Son humour est incertain.
À suivre…
22
décembre 2019
Confondrais-tu le désir et l’espoir ? Qu’est-ce qui, de l’un et de l’autre, s’il reste d’une part l’un et d’autre part l’autre, t’intéresse le plus ? Le désir va de soi, dirais-tu. Jeune sot ! L’espoir est un vain mot. Pauvre vieux !
Tu n’as pas encore rencontré le médecin qui te dira que passer un tiers de ta vie en chien de fusil finira par te raboter les vertèbres. Oui mais quoi faire alors, dormir debout ? Tout se tasse, même le souvenir de ta dernière pirouette.
Tu faisais les pieds au mur pour échapper à la prison de ton mental. Peine perdue, tu as chopé un lumbago qui a sévèrement ralenti ton sens de la répartie, au point que l’espoir, ma foi, n’était plus vraiment d’actualité.
Ou était-ce le contraire ? Fallait-il que tout semblât perdu pour que tu conçusses d’inoffensives espérances ? Et sentisses monter un désir apatride, oh oui, accoster sur cette île, faire ton trou sur cette plage, mourir enfin d’éternité !
21
décembre 2019
La Terre hésite, en équilibre. Deux sommets de colline par an pour peu que l’on se représente un cosmos cul par-dessus tête où le jour le plus long se superposerait exactement à la nuit la plus longue. Une colline et un creux d’obus pour les esprits chagrins. (L’hiver, les ossements germinent.) La Terre hésite, dirait-on, bien sûr il n’en est rien, toujours elle poursuit sa marche en avant.
On conçoit de nouveaux espoirs, déposés sous le sapin, ou de nouvelles résolutions. On compte sur l’étirement des jours pour les soutenir. Comme nous avons raison ! C’est Eros, le retentissement anticipé, déjà dans nos entrailles un désir. Tu sens ? Tu te souviens ou tu sens ? Une onde qui gagne les poumons, le cœur, qui fourmille dans les jambes. Avec l’hiver, la vibration ante.
Par surprise, en toute saison peut survenir la vibration post. Qui te saisit non moins, mais alors d’épouvante. Se souvenir est sentir, être vivant dans l’intensité sans bornes de la souffrance. Tu ne peux rien faire contre la succession des vagues qui frappent ton rivage à fleur de peau, tout est mémoire hurlante. Tu ne peux qu’attendre que cela s’éloigne. Que gire la Terre, lente.
Message à l'attention de ceux qui jettent parfois un œil sur la colonne de droite du blog :
Suite à un contretemps technique,
le 21 décembre est reporté au 22 mars.
(Le post annoncé pour aujourd'hui,
daté du 21/12/19,
sera finalement publié le 22/3/21.)