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décembre 2019
L’un des problèmes de Binh-Dû est qu’il se trouve très drôle alors que ses proches manifestent une profonde consternation. Ce qui le fait rire derechef.
On le perd ! Vite, de l’oxygène ! Ou du gaz hilarant, mais pour qui, pour celui qui se bidonne déjà ou pour ceux qui s’agitent et s’inquiètent autour ?
Plus personne ne dit "derechef", ne le pense même. Plus personne ne pense à l’imparfait du subjonctif. Justement, c’est ça qui est drôle !
Et les feux qui ravagent tout un continent du fait du réchauffement climatique, ça te fait rire ? Ben non, mais c’est pas en pleurant que j’éteindrai l’incendie.
Et tes espoirs, et tes désirs, tu les éteins comment ? Crois-tu qu’il suffise de faire l’arbre en pays tempéré, et pourquoi, à quelles fins ?
Mais je voulais parler de Lydia. Elle est comme toi – un arbre, un animal ? –, sa vision périphérique est une prescience. Son humour est incertain.
À suivre…