Platon
aurait désapprouvé notre république actuelle. Il aurait jugé stupide l’idée
qu’on puisse donner le pouvoir à celui qui recueille le plus de voix, car il
n’y a aucune raison de penser que celui qui a le plus de voix est celui qui
détient la vérité. Il aurait dit : ce système, c’est la dictature des
opinions, ça ne vaut pas un clou.
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Les
fascistes sont proches du pouvoir lorsque les conservateurs commencent à leur
emprunter leurs méthodes, font appel aux "passions mobilisatrices"
et essaient de coopter leur clientèle fasciste.
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« Cet homme devrait être en prison, pas
candidat aux élections.
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Je me disais la même chose. Tu vois, c’est pour ça que je n’aime pas la
politique. Il y a toujours quelqu’un devant un rideau qui te sourit et essaye
de trouver le moyen de te dire ce que tu veux entendre. Mais si tu regardes
derrière, à tous les coups, tu vas trouver quelque chose d’affreux.
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Eh bien, moi, je ne veux rien avoir à faire avec ça.
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Qu’est-ce qu’on y peut ? C’est le monde dans lequel on vit. Avant, je
pensais qu’on était censés le changer, mais aujourd’hui… je ne sais pas. On
tente peut-être seulement de survivre. »
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« Combien
de voix un candidat gagne-t-il chaque fois qu’il utilise le mot "bonheur" ? Combien quand il dit "je vous aime" ? Et quand il promet "nous allons aller mieux" ? – C’est quoi, "mieux" ? Il y a une unité
pour mesurer cela ? avait demandé Sebastian, le plus sérieusement du
monde, au cours d’une de ces réunions, on pourrait avoir une évaluation
concrète ? – Tu vas te faire du mal à vouloir être si précis, tu vas
mourir de littéralité, lui avait répondu le conseiller, chaque électeur sait ce
que le bonheur représente pour lui personnellement, nous, ça ne nous regarde
pas, chacun complète comme bon lui semble. »
Alain Badiou (L'Obs du 21/12/21)
& Robert Paxton (in Le fascisme en action)
& Ladee
Hubbard (in Les Ribkins, héros de père en fils)
& Jo
Walton (in Les griffes et les crocs)