L’élection
d’un président de la République n’est pas une institution démocratique ;
elle a été inventée par les monarchistes en 1848 pour contrecarrer la puissance
populaire. De Gaulle l’a rétablie en 1962, pour républicaniser le concept royaliste :
un seul individu concentrant la puissance publique censé servir de guide à
toute la communauté. Ce simulacre de démocratie a fini par devenir une arme
contre tout mouvement réellement émancipateur.
---
« Cet homme devrait être en prison, pas
candidat aux élections.
-
Je me disais la même chose. Tu vois, c’est pour ça que je n’aime pas la
politique. Il y a toujours quelqu’un devant un rideau qui te sourit et essaye
de trouver le moyen de te dire ce que tu veux entendre. Mais si tu regardes
derrière, à tous les coups, tu vas trouver quelque chose d’affreux.
-
Eh bien, moi, je ne veux rien avoir à faire avec ça.
-
Qu’est-ce qu’on y peut ? C’est le monde dans lequel on vit. Avant, je
pensais qu’on était censés le changer, mais aujourd’hui… je ne sais pas. On
tente peut-être seulement de survivre. »
---
La
caractéristique du moment, c’est que l’âme médiocre, se sachant médiocre, a la
hardiesse d’affirmer les droits de la médiocrité et les impose partout.
Jacques
Rancière (L'Obs du 13/01/22)
Ladee
Hubbard (in Les Ribkins, héros de père en fils)
José Ortega y Gasset (in La
révolte des masses - 1929)