jeudi 21 avril 2022

Rhizomiques #104

L’élection d’un président de la République n’est pas une institution démocratique ; elle a été inventée par les monarchistes en 1848 pour contrecarrer la puissance populaire. De Gaulle l’a rétablie en 1962, pour républicaniser le concept royaliste : un seul individu concentrant la puissance publique censé servir de guide à toute la communauté. Ce simulacre de démocratie a fini par devenir une arme contre tout mouvement réellement émancipateur.
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« Cet homme devrait être en prison, pas candidat aux élections.
- Je me disais la même chose. Tu vois, c’est pour ça que je n’aime pas la politique. Il y a toujours quelqu’un devant un rideau qui te sourit et essaye de trouver le moyen de te dire ce que tu veux entendre. Mais si tu regardes derrière, à tous les coups, tu vas trouver quelque chose d’affreux.
- Eh bien, moi, je ne veux rien avoir à faire avec ça.
- Qu’est-ce qu’on y peut ? C’est le monde dans lequel on vit. Avant, je pensais qu’on était censés le changer, mais aujourd’hui… je ne sais pas. On tente peut-être seulement de survivre. »
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La caractéristique du moment, c’est que l’âme médiocre, se sachant médiocre, a la hardiesse d’affirmer les droits de la médiocrité et les impose partout.
 
Jacques Rancière (L'Obs du 13/01/22)
Ladee Hubbard (in Les Ribkins, héros de père en fils)
José Ortega y Gasset (in La révolte des masses - 1929)