mardi 11 février 2025

Rhizomiques #198

Voyez-vous, l'amour affecte l'espace-temps. Quand on aime, chaque seconde est une éternité ; quand deux êtres se touchent, chaque caresse porte en elle la charge de toute une histoire. Les poètes le savent de longue date, mais il est urgent pour les esprits scientifiques d'accepter que ce n'est pas une illusion ! C'est une réalité physique.
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– j’ai toujours trouvé… – disait-il à voix très basse – que faire l’amour commence avant que les corps se touchent.
– hummm – elle, les yeux fermés, laissait sa langue progresser lentement.
– faire l’amour c’est quand les corps savent qu’ils vont se toucher.
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Je ne savais pas que ça pouvait être comme ça. Je ne savais pas que c’était ça, le but. La façon dont on se sent après. Que c’était pour l’après que le sexe existe.
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Est-ce que l’amour n’était pas finalement la volonté de se connaître ? Est-ce pour cela que les gens désirent tant le corps de l’autre, non pour le plaisir, mais pour s’en approcher au plus près ? Investir tous les mystères du corps, transgresser toutes les limites pour atteindre le centre, rechercher le versant intérieur.
 
Chris Bergeron (in Vandales)
& Ondjaki (in Les transparents)
& Meg Mason (in Évidemment Martha)
& Olga Tokarczuk (in La soirée littéraire)