La culpabilité n’est pas dans la hotte – vide ou pleine – du
père Noël.
Ni dans la superstition des feux de la Saint-Jean.
Elle n’est pas dans la passoire qui encombre ton égouttoir à
vaisselle.
(Bien que la passoire t’attriste, tu en as besoin.)
La culpabilité n’est pas quelque chose dont tu aurais besoin.
Elle n’est pas non plus un sentiment.
On continuera d’ôter la vie pour notre plaisir.
(Et les cochons de sourire aux devantures des boucheries.)
La culpabilité n’est pas dans l’innocence vulnérable de la
jouissance.
Ni dans l’abandon mesuré du lecteur.
Elle ne serait même pas dans la fidélité au mensonge.
(Mais là tu te pinces jusqu’à demander grâce.)