15 juillet
4/n
En route vers les montagnes, journée de transition. Défilé de zones industrielles et "artisanales". Un autre bord d'un autre fleuve où se dégourdir, solitaire. Une femme comate sa pause de midi dans sa voiture à l'ombre, un adolescent rate tous ses paniers de basket, inlassablement. Le fleuve ici est une rivière, remonter son cours le redescendre, juste histoire de se dérouiller les jambes. Le basketteur s'éloigne de plus en plus du panier, est-ce preuve d'optimisme ? La femme fume et transpire.
Avec quoi êtes-vous venus ? demandait le poète*, et je pensais : avec ma désespérance insoluble. Ça ne se dit pas, je me suis tu. Les spectacles que j'ai vus ont répondu différemment. Tu peux venir avec ton vrai visage. Tu peux t'assumer saxifragique. Tu peux t'autoriser à danser. Tu peux donner le moche aussi, le petit, l'effrayé, le laborieux. Tu peux orienter tes dissociations, jusqu'à réconciliation. La liberté est une maîtrise des contraires, je me gare pour la nuit en lisière de réserve.
Avec quoi êtes-vous venus ? demandait le poète*, et je pensais : avec ma désespérance insoluble. Ça ne se dit pas, je me suis tu. Les spectacles que j'ai vus ont répondu différemment. Tu peux venir avec ton vrai visage. Tu peux t'assumer saxifragique. Tu peux t'autoriser à danser. Tu peux donner le moche aussi, le petit, l'effrayé, le laborieux. Tu peux orienter tes dissociations, jusqu'à réconciliation. La liberté est une maîtrise des contraires, je me gare pour la nuit en lisière de réserve.
* Arthur Ribo
