Il en
faudrait, de la consolation, et pourtant nous sommes vivants ! Le ciel est
bleu ! Parlons-en justement, du ciel bleu. (Ou bien non, on en a déjà assez
parlé, et du soleil qui tape, et des arbres qu’on assassine, et des oiseaux qui
ne reviendront plus, et de tous les horizons perdus… On s’est déjà lamenté, on
a déjà traversé toutes les étapes du deuil avant d’oublier un peu – pour
vivre ! – et d’en revenir au point de départ, à peine moins imbéciles,
moins innocents, plus entamés. On a déjà supplié d’être tant bien que mal
consolé. Parlons d’autre chose.)
La
douleur, ça intéresse quelqu’un ? L’abrutissement à vif… Non, pas cet égotisme, à moins d’abdiquer toute pudeur. Rêvons plutôt. Les jolies filles
restent au pied de l’immeuble mais te demandent de monter jusqu’au quatrième
afin de vérifier si elles peuvent t’entendre. Tu en doutes, elles parlent à
voix basse. Un chien désœuvré te suit dans l’escalier. Les portes sont ouvertes
mais tu peux les fermer – le chien attendra. Les placards sont fermés mais ils
ne sont pas vides, ce qui attend, tu n’en as pas la moindre idée. Tu te penches
sur le balcon. Hello !