dimanche 25 septembre
Il pleut toute la nuit, il pleut tout le matin, tout le jour il va pleuvoir. Ce n'est pas drôle, mais plus au sud il pleuvra moins. Je n'ai pas besoin de davantage de nostalgie te concernant. Les Cévennes, nous n'y sommes pas arrivés, nous en avions juste aperçu les collines au loin. Tu t'étais blessée à la jambe, nous avions attendu deux jours que cela guérisse et puis nous avions repris le train.
Je n'attends pas. J'apprends à me servir de ces essuie-glaces intelligents. L'ordinateur de bord indique la température extérieure, j'ai du mal à y croire tant le système de chauffage est efficace. Il pleuvine encore sur le plateau de l'Aubrac, je frissonne, le ciel présente des trouées bleues entre les nuages, qui filent vite. Le vent aussi est d'une force à décrocher les cornes des vaches.
Mais un chemin m'appelle, il décline son nom de Compostelle. Une coquille Saint-Jacques est clouée sur un poteau. Une boîte à dons est fixée cadenassée au profit des propriétaires qui permettent le "service" du passage sur leurs terres, obole laissée à "la raison" des pèlerins. Des niaiseries édifiantes sont inscrites au correcteur liquide. Un chasseur erre avec ses chiens.
L'un d'eux me course avant d'être sifflé. Je n'ai pas de pensée chrétienne. Le ciel menace mais ne s'ouvre pas au déluge, alors je continue. Des vaches il y en a à ne plus savoir qu'en faire, j'entends un unique coup de fusil. Sans doute un oiseau. Ils ont tué jusqu'au dernier dodo. Au bout (provisoire) du chemin, un village perché au-dessus du gouffre des vallées, une église où dormir ? Je fais demi-tour.
Car déjà la nuit s'avance. Elle avance avec moi, et patiente lorsque j'admire un poteau de clôture laissé à l'abandon, peu à peu couvert de lichen. Mon ombre avance elle aussi, de plus en plus longue. Je retrouve ma silhouette qui marche dans la frondaison de chênes en contrebas, plaquée là par un soleil au ras des prairies. Au sortir d'une douche au ballon épuisé, dans la voiture en mode séchoir je cesserai de trembler.
Je n'attends pas. J'apprends à me servir de ces essuie-glaces intelligents. L'ordinateur de bord indique la température extérieure, j'ai du mal à y croire tant le système de chauffage est efficace. Il pleuvine encore sur le plateau de l'Aubrac, je frissonne, le ciel présente des trouées bleues entre les nuages, qui filent vite. Le vent aussi est d'une force à décrocher les cornes des vaches.
Mais un chemin m'appelle, il décline son nom de Compostelle. Une coquille Saint-Jacques est clouée sur un poteau. Une boîte à dons est fixée cadenassée au profit des propriétaires qui permettent le "service" du passage sur leurs terres, obole laissée à "la raison" des pèlerins. Des niaiseries édifiantes sont inscrites au correcteur liquide. Un chasseur erre avec ses chiens.
L'un d'eux me course avant d'être sifflé. Je n'ai pas de pensée chrétienne. Le ciel menace mais ne s'ouvre pas au déluge, alors je continue. Des vaches il y en a à ne plus savoir qu'en faire, j'entends un unique coup de fusil. Sans doute un oiseau. Ils ont tué jusqu'au dernier dodo. Au bout (provisoire) du chemin, un village perché au-dessus du gouffre des vallées, une église où dormir ? Je fais demi-tour.
Car déjà la nuit s'avance. Elle avance avec moi, et patiente lorsque j'admire un poteau de clôture laissé à l'abandon, peu à peu couvert de lichen. Mon ombre avance elle aussi, de plus en plus longue. Je retrouve ma silhouette qui marche dans la frondaison de chênes en contrebas, plaquée là par un soleil au ras des prairies. Au sortir d'une douche au ballon épuisé, dans la voiture en mode séchoir je cesserai de trembler.