samedi 24 septembre 2022
Un moineau s'agite dans les épaisseurs de la haie. Son territoire. Il a l'air vif, très éveillé. Je me frotte les yeux, si longtemps ai-je dormi. Il fait déjà jour et pourtant les nuits sont longues. Le siège en position allongée de la voiture de location s'est révélé peu confortable, nuit entrecoupée de réveils douloureux. Cela va mieux quand même – je suis parti. Sans trop savoir ce qui attend, comment ce sera.
Je regrette ma vieille voiture hors d'âge, toute bosselée. Celle-ci est comme neuve et toute éraflure me sera comptée. Tout kilomètre en trop. J'ose à peine y bouger. Elle m'admoneste aussi, via son ordinateur de bord, son correcteur de trajectoire, la discrétion ouatée de son moteur qui fait que je ne sens pas que je roule trop vite – et paf, un éclair de radar.
Je me gare, je crois me souvenir, un sentier monte de façon abrupte au-dessus de la ville, et s'en éloigne sur le flanc de la vallée, vers les volcans. Nous étions arrivés en train, c'était la fin de l'après-midi, vite nous avions grimpé pour planter notre tente hors de vue. Cette fois c'est le matin, et tu es sur un autre continent. Je me perds un peu, pour bien commencer. En fait, nous avions pris un autre chemin.
Mais c'est la même crête des puys. Des vaches d'une génération suivante. L'exaltation retrouvée à la vue qui porte loin. J'y suis. Le jour décline, il est temps de redescendre. Cela nous ne l'avions pas fait, nous étions partis pour traverser l'Auvergne et les Cévennes avec notre tente. Moi je retourne à la voiture. J’emprunte un raccourci parmi les bruyères, m'égare dans un vallon boisé, me guide à la rivière.
Je retrouve un sentier, il est tard, la nuit va bientôt arriver. La pluie menace aussi, mais je cours. J'arrive, je suis presque arrivé, revoilà une route goudronnée, la civilisation. Un supermarché qui ferme. Je m'abrite sous son auvent de l'averse qui s'abat soudain. Ah oui, j'ai oublié ma cape de pluie dans la voiture. À la place j'ai emporté un livre, plus lourd, par erreur. Je veillerai à ne pas tremper l'habitacle en tournant les pages.
Je regrette ma vieille voiture hors d'âge, toute bosselée. Celle-ci est comme neuve et toute éraflure me sera comptée. Tout kilomètre en trop. J'ose à peine y bouger. Elle m'admoneste aussi, via son ordinateur de bord, son correcteur de trajectoire, la discrétion ouatée de son moteur qui fait que je ne sens pas que je roule trop vite – et paf, un éclair de radar.
Je me gare, je crois me souvenir, un sentier monte de façon abrupte au-dessus de la ville, et s'en éloigne sur le flanc de la vallée, vers les volcans. Nous étions arrivés en train, c'était la fin de l'après-midi, vite nous avions grimpé pour planter notre tente hors de vue. Cette fois c'est le matin, et tu es sur un autre continent. Je me perds un peu, pour bien commencer. En fait, nous avions pris un autre chemin.
Mais c'est la même crête des puys. Des vaches d'une génération suivante. L'exaltation retrouvée à la vue qui porte loin. J'y suis. Le jour décline, il est temps de redescendre. Cela nous ne l'avions pas fait, nous étions partis pour traverser l'Auvergne et les Cévennes avec notre tente. Moi je retourne à la voiture. J’emprunte un raccourci parmi les bruyères, m'égare dans un vallon boisé, me guide à la rivière.
Je retrouve un sentier, il est tard, la nuit va bientôt arriver. La pluie menace aussi, mais je cours. J'arrive, je suis presque arrivé, revoilà une route goudronnée, la civilisation. Un supermarché qui ferme. Je m'abrite sous son auvent de l'averse qui s'abat soudain. Ah oui, j'ai oublié ma cape de pluie dans la voiture. À la place j'ai emporté un livre, plus lourd, par erreur. Je veillerai à ne pas tremper l'habitacle en tournant les pages.