dimanche 30 juin 2019

30 décembre


                Ce qu’il cherchait sans le trouver au centre commercial attend heureusement en d’autres lieux. Le courage d’être prêt à ce que meure l’enfant demain pourvu qu’il vive aujourd’hui. Qu’il ne meure pas vieillard en ayant renoncé sa vie durant à vivre. Le courage de souffrir intensément face aux irrémédiables pertes, sachant la valeur de ce qui nous relie, vivants.
                Comme une voix intérieure qui te dirait où tu es, qui te ferait entendre ce que tu viens de faire et vers où tu te diriges.
                Ou  autre chose, non plus une rencontre mais un mode, quasi musical : vais-je donner à pleurer ou prêter à rire ?
                Ils ont fait le choix, la plupart, de donner le moins possible. De ne pas même arpenter le côté surplombant de la dette. Quand ils donnent c’est dans la crainte, ils ont peur des coups de vent. Ou bien médit qui s’exclut ? Lui a beau jeu de souhaiter « Bonnes fêtes » à la caissière. Son autre lieu l’attend toujours, et l’enfant qu’il fut. Sa propre tragédie frise l’inconscience.