L’arrivée au col révèle une vallée d’altitude. La terre des
hommes
n’est plus en vue, j’avance en écoutant la rumeur des lieux,
qui se fait
insistante.
Est-ce le glacier s’effondrant lentement sur lui-même,
non c’est la
cascade qui en découle,
non c’est le vent ?
A cette altitude le silence mieux encore est sacré.
Condition pour approcher les bouquetins.
De la patte antérieure ils grattent le sol pour
en dégager
des nutriments.
Peut-être aussi lèchent-ils le sel de la transpiration des
randonneurs.
Un papillon se pose sur la même fleur que je portais
la
veille à ma chaussure,
du même noir aux reflets bleutés.
C’est la fleur qui
décide.