27
février 2020
Car où étais-tu avant que de naître ?
Tu es en visite, transitoire, chez toi tu ne t’installes pas.À peine
savais-tu former des lettres que tu écrivais au crayon à papier.
Dans tes
agendas, au crayon à papier, toute preuve effaçable d’un coup de gomme.
Où étais-tu avant de rencontrer Lucia ?
Tu as
continué à collecter des preuves, plus ou moins pérennes.
Les paysages
s’équivalent d’un matin sur l’autre, depuis le même seuil.
L’habitude
toujours-déjà là de celui que tu fus, celui que tu es, celui qui attend peu.
Où vas-tu lorsque fatigué tu t’endors ?
Tu rêves, tu
te souviens, tu te retournes sur ton chemin.
C’est
toujours la veille du dernier jour, l’imminence d’un départ en beauté.
Tout juste
arrivé, un départ en beauté, comme pour sceller le temps des étonnements neufs.