19 mai
La confiance, lis-tu, est l'antidote de l'espérance.
Tu te sens d'une lucidité désespérante.
Le fascisme semble à tes compatriotes une idée nouvelle.
Tes amies parfois se demandent ce que tu leur veux.
A chaque battement de cœur pourtant le ciel se recompose.
D'un côté ils brandissent leurs armes, de l'autre ils lèvent leur verre aux terrasses.
Il arrive aussi que l'amour soit refusé.
Chacun se croit lucide mais tout le monde ne se sait pas immortel.
Quelqu'un a-t-il déjà statué que nous sommes une société d'idiots gouvernés par des salauds ?
Tu ne veux pas finir comme ça.
Pour tes amies tu donnerais ta vie.
Et ce que tu ne donnes pas, du moins espères-tu l'inspirer.