1er
janvier 2020
L’une de tes amies est née un 31 décembre, peut-être tient-elle son entrain de sa naissance. Comme une attraction solaire, en puissance dans les germes des plantes. Ou un sens de la fête, elle te dirait Viens, suis mes pas et danse, tu vois ? Et tu verrais, a minima. Une autre de tes amies t’a rencontré un 31 décembre, à moins que ce ne soit toi qui l’aies rencontrée, plus sûrement vous vous êtes rencontrés. À tel point que c’est devenu un anniversaire qui se célèbre, en dépit de l’éloignement physique. Tu rêves d’elle comme d’une personne dotée de pouvoirs merveilleux.
Tu peux en effet marcher dans les rues désertes, du moment que tu ne tournes pas la tête mais tout le corps à partir des hanches, que tu ne balances pas trop les bras et que tu n’essaies pas de te suspendre aux bottes du premier père Noël venu encore accroché à son balcon. Il bruine, avec un peu d’imagination ce serait caresses de flocons de neige. Une troisième amie née juste après le jour de l’an, à des centaines de kilomètres de distance t’a envoyé rien de moins qu’« une pluie de lumière dorée, douce et paisible ». Ce doit être cela. Bien mieux que la mort. Toi tu es né en automne.