jeudi 27 février 2020

Hybrides #35

La vie est la liberté s'insérant dans la nécessité.
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Les échanges, la technologie, les nations, les migrations, l'industrie - toute cette danse était entièrement réglée par les cinq nonillions de microbes en mutation que comptait la Terre. (...) Les bactéries décrétaient les guerres, stimulaient les essors et tuaient les empires. Elles décidaient qui mangeait et qui mourait de faim, qui s'enrichissait et qui, terrassé par la maladie, sombrait dans la misère. La bouche d'un enfant de dix ans abritait deux fois plus de microbes que ne vivaient de gens sur la planète. Le corps de chaque individu dépendait de cellules bactériennes dix fois plus nombreuses que les cellules humaines et de cent fois plus de gênes bactériens que de gênes humains. Les microbes orchestraient l'expression de notre ADN et régulaient notre métabolisme. Ils formaient l'écosystème dans lequel nous ne faisions que vivre. Nous pouvions danser, mais eux conduisaient le bal.
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J’ai besoin pour soigner que mes malades donnent de la confiance. C’est là que la vie s’abandonne à sa propre puissance. La guérison est faite du mouvement d’y croire, et j’enrage quand on me dit que c’est de l’imagination. Croire est un état du corps.

Henri Bergson (in L'énergie spirituelle)
Richard Powers (in Orfeo)
Frédéric Gros (in Le guérisseur des Lumières)