mardi 2 mars 2021

Du corps, merveille

1er mars 2020

Du corps, merveille qu’une peau chaude sous les doigts. Bien avant Lucia tu as connu disons Numa, elle avait tout le temps froid aux pieds. Tu la retrouves une nuit endormie, sans aucune légitimité de jalousie, si peu réelle, elle est nue et son corps est tatoué de mille-et-uns écrits que ta langue entreprend de déchiffrer.

Lucia se déplace dans son voyage, visiter de la famille éparse mais toujours plus proche que lorsqu’elle sera repartie. C’est comme si tu étais doté d’un indicateur de réseau, trois barres sur cinq ce n’est pas loin. C’est toujours mieux que le Québec, où il faut changer d’échelle, recourir aux sensibilités immatérielles.

Pas mieux ; un peu différent. Tu crois toujours avoir une relation particulière avec les nuages, Lucia t’a confié qu’elle aussi. Il pleut tout le temps que tu es de sortie, le ciel se réjouit pour toi, change la pluie en neige puis en pluie à nouveau, comme en clin d’œil. Chez toi le parapluie dégorge sur le carrelage et le soleil luit.