Binh-Dû
prépare son nid. Il hésite à privilégier l’absurde ou la logique. La gravité ou
la nonchalance. Ou l’indolence – même pas mal, au chaud sous les plumes !
Sa préférence irait pourtant aux développements logiques, bois précieux,
harmonies savantes, mais à défaut il bascule volontiers dans le désordre.
C’est
plus amusant. La neige conduit au printemps, les abricotiers ne sont pas
contents. Les amoureux se préservent, les réverbères diffusent une lumière vert
citron. Tu surplombes le givre à tes pieds, ne sachant que penser dans la buée
de ton souffle, quand tu voudras revenir chez toi tu ne reconnaîtras pas le
chemin.
Plus ils
s’en défendent, plus les amoureux se trompent. Ils raisonnent en termes de
pouvoir. Tu le crois, ça ? Tu crois que le secret d’un amour vrai implique
le contrôle consécutif de l’un sur l’autre, chacun son tour ? Peu importe,
tu n’es pas partie prenante de leur conversation, tu as déjà la tête ailleurs
et le corps, n’en parlons pas.