Allongé sur le dos, reprenant une respiration normale, il a
envie d’appeler Sylvelle. Il faudrait qu’elle soit ici à ses côtés, elle lui
manque. Jumien rit, c’était donc peut-être cela, l’amour : elle lui manque en état de parfaite satiété ? Mais Sylvelle est sans doute peu disposée à
partager cet élan d’affection, elle est partie après l’avoir menacé avec la
poêle, tout de même. Le mur en garde une trace. Du reste, si ce n’est pas son
corps qui lui manque – puisque Jumien peut désormais en jouir à volonté – ce
n’est pas non plus son mauvais caractère, sa colère ou ses reproches. Il faudra
qu’elle se fasse à la nouvelle situation, comme il est en train de s’y faire
lui-même. À moins qu’elle ne le quitte ? Et si pour elle, c’était surtout
le corps de Jumien qui comptait ?