Alors que la journée avance, il devient clair qu’elle aura
besoin d’une journée supplémentaire. Qu’il ne suffira pas de rester tard au
bureau pour éviter de retourner à la maison où l’attend Dieu sait quoi. Qu’en
tout état de cause il lui faudra affronter cette chose qui lui arrive – elle
hésite à penser que cela leur arrive,
tant il est inconcevable que quelque chose arrive encore à celui qui était
Jumien et qui a disparu au cours de la nuit. Devrait-elle se munir d’une arme,
qui soit moins effrayante qu’un couteau et plus sérieuse qu’une poêle à
frire ? Non, elle se connaît, et elle ne voudrait pas vraiment lui faire
du mal. Faudrait-elle qu’elle prenne conseil auprès de quelqu’un ? Non, si
même à Sophiraphe elle n’a pu se confier. Pourquoi l’autre n’a-t-elle pas téléphoné de tout ce temps ?