Et que comptes-tu faire à présent ? Sylvelle réintègre
le salon avec une tisane, elle n’a rien proposé à Jumien, fini d’être sa
bonniche, d’ailleurs il n’a pas bougé le cul de son fauteuil. Je ne sais pas, répond-il
– sa phrase favorite pour ne pas prendre de décision, toujours s’en remettre à
elle, eh bien voilà, maintenant c’est à son tour de rentrer fatiguée et de
s’asseoir dans son fauteuil. Se dit-elle avant de ne plus savoir à qui elle
s’identifie, à la Sylvelle inchangée ou au double qui lui fait face. Peut-être
que cela ne va pas durer, continue-t-elle,
peut-être que demain tout sera rentré dans l’ordre ? Jumien tel qu’en
lui-même, partisan du moindre effort, elle aurait dû le quitter des mois
auparavant et rien de tout cela ne serait arrivé.