L’amour, qu’il se dépêche. Ou qu’il se déporte, tout ne se résume-t-il
pas au choix d’une ville, d’une bibliothèque, d’un livre ? Au rythme de
lecture, si l’on a bien dormi, à la disposition...
Binh-Dû est moins prêt que jamais à n’importe quoi, à moins que ce ne
soit le contraire : il serait prêt à tout, pourvu que ce soit bien présenté ;
selon des critères indécis.
Plutôt que de se conforter soi-même. L’histoire décrit une inconnue
passionnément aimable, ici l’on croque en solo du chocolat, adossé à
l’oreiller.
L’auteur n’a pas renoncé aux péripéties, aux tourments, à la force
d’âme. Une fois refermé le livre, reste un goût amer et un sentiment
d’inutilité.
Une sensation physique aussi, qui prend aux tripes, tant le
retournement de saison augure d’une chute dans le froid, jusqu’où ? Vraiment, on y va ?
C’est en demeurant qu’on attire les bombes, aussi Binh-Dû remplit-il
son sac, remonte-t-il ses chaussettes et s’élance-t-il vers l'ouest.