Les ouragans tentent de remettre de l’ordre sur cette planète sclérosée. Y parviendront-ils ? Les tempêtes sont des chats furieux.
Certains jours se lèvent dans l’avidité, jamais assez grasse ne sera la matinée. Tandis que dans la pièce contiguë l’objectif est de repousser les limites humaines de la capacité de travail, apercevoir les vingt-quatre heures par jour. C’est toujours une question de réconfort et de compensation, d’ailleurs les deux chambres sont jumelles. Ainsi le pressentiment du désastre.
La mer est verte quand le soleil en décide. La pluie s’abat d’un coup puis remonte – tant de vent ! Binh-Dû enfile son poncho à l’envers, perd la piste d’un arc-en-ciel stratosphérique, oublie que la mer monte. Les vagues en rouleaux sont des géants voûtés qui courent si vite qu’ils s’étalent, manquant d’écraser une nuée de chevaliers gambette.
Binh-Dû vide sa chaussure, essore sa chaussette. Plus tard, le chat lui mordra le pied, remuant sous le drap telle une souris.