Voler à quelques centimètres au-dessus du sol est un gage de vulnérabilité, félicite-t-on Binh-Dû. point n'est besoin d'être un aigle surplombant les pics enneigés.
Les parfums restent cantonnés à l’extérieur des rêves, seul le sentiment s’en infléchit. Ne plus toucher terre est un cauchemar potentiel, un reproche, un vertige inquiétant.
Et si nous avions le choix, vanterions-nous toujours les vertus vulnérables ? Nous avons le choix et nous tuons des animaux. Nous avons le choix et nous dédaignons le flamboiement des nuages attestant du mouvement cosmique.
Sur la langue persiste le goût des mûres, même après qu'ont été sucées jusqu'à l'endocarpe leurs drupéoles. L'ivresse du fruit tend à la course, bras déployés, en prise d'élan.
Les sangliers ont migré vers d’autres collines, au milieu des vignes le portable émet et reçoit des ondes inaudibles. Binh-Dû est incapable de voir ce qui se passe hors de son champ vibratoire.