Il s’agirait d’être intelligent autant que non-violent. De se mordre le « tu » dans la bouche, au premier tour de langue, de garder sa science par devers, comme une masure nichée sur l’ubac. Ou mieux, de parvenir à la transférer sur les terres du « je », à la lumière. Dans un tunnel végétal, les papillons blancs s’égaillent.
Vieilles âmes fragiles, leur message incite ou met en garde, comment savoir ? Plus haut dans les collines toute une maisonnée fait vibrer les enceintes d’une musique auto-tunée. Effet de la ligne à haute tension qui passe juste au-dessus et détraque le métabolisme des vaches et des cochons ? Ces hommes soulèvent la poussière des pistes carrossables.
Toujours fuir. On annonce trente-huit degrés pour le surlendemain et le jour d’après. Rien ne servira d’être intelligent, si ce n’est pour garantir sa survie. Grenouille dans sa casserole, être violent se révélera plus que jamais un dérisoire acte de révolte. Les tomates grilleront sur plant. Les haricots vireront au violet.