Il faudrait mettre en lien l’attente. Non pas l’attente de quoi, de
qui, mais l’attente pourquoi. Ou comment ne pas attendre. Il doit bien y avoir
une alternative à la défaite – qui ne soit pas non plus banale ou médiocre
victoire.
On peut entendre à vingt mètres de distance, fenêtres ouvertes, le son
caractéristique d’un coupe-ongles. Dans le règne de l’attente il y a agacement.
L’alternative serait une averse soudaine noyant le bruit sous le bruit.
La non-attente se tient parfois à l’intersection de l’observation et du
discours. Le corps contredit la fiction, ou c’est la fiction qui est en avance.
L’averse tombe mais doucement, moins puissante qu’un cliquetis de clavier.
Ou l'attente signifie peu. Elle demeure absconse, un dépit, une tristesse, l'amorce d'une supposition. Les filles sont jolies et voilà tout. D'autres jeunes hommes paradent, chacun son style. L'attente, c'était l'espérance.