lundi 20 août 2018

20 août


Il s’agirait d’être moins déprimant. Voir la vie du bon côté, le meilleur de la médaille. (Pile, face, ce n’est pas si évident.) Chausser les lunettes teintées de rose (et ne pas s’en trouver renversé d’écœurement). Faire tourner ce qui reste dans le verre avec un contentement d’initié. Chasser les oiseaux du malheur qui auraient l’idée saugrenue de bâtir leur nid sur notre tête. Rigoler un peu, que diable ! Tout ce cirque est-il si tragique ? Après la pluie le beau temps, sous les nuages le ciel bleu et l’hiver venu on regrettera l’été trop chaud.
Binh-Dû fait de son mieux, mais comment ne pas voir répétition quand il y a répétition ? Certes ce ne sont pas les mêmes protagonistes, l’époque est différente, aucune relation n’est identique à une autre. Mais certes il y eut amour puis prise de distance puis retour d’amour puis deuxième éloignement (ne pas dire « second »). Et lassitude à constater le modèle. C’est l’heure où les murs blancs réfléchissent la lumière extérieure et où Binh-Dû choisit de fermer les rideaux plutôt que de s’en aller promener. Demain sera un autre jour.