Il s’agirait d’être moins déprimant. Voir la vie du bon côté, le
meilleur de la médaille. (Pile, face, ce n’est pas si évident.) Chausser les
lunettes teintées de rose (et ne pas s’en trouver renversé
d’écœurement). Faire tourner ce qui reste dans le verre avec un contentement
d’initié. Chasser les oiseaux du malheur qui auraient l’idée saugrenue de bâtir
leur nid sur notre tête. Rigoler un peu, que diable ! Tout ce cirque
est-il si tragique ? Après la pluie le beau temps, sous les nuages le ciel
bleu et l’hiver venu on regrettera l’été trop chaud.
Binh-Dû fait de son mieux, mais comment ne pas voir répétition quand il
y a répétition ? Certes ce ne sont pas les mêmes protagonistes, l’époque
est différente, aucune relation n’est identique à une autre. Mais certes il y
eut amour puis prise de distance puis retour d’amour puis deuxième éloignement
(ne pas dire « second »). Et lassitude à constater le modèle. C’est
l’heure où les murs blancs réfléchissent la lumière extérieure et où Binh-Dû
choisit de fermer les rideaux plutôt que de s’en aller promener. Demain sera un
autre jour.