L’amoureuse de Binh-Dû s’efforce de ne plus l’être, tandis qu’une
autre femme-d’un-autre lui manifeste un certain intérêt. On sent
l’accablement, le moral dans les chaussettes, la pluie qui finalement se
déverse des nuages en stationnement au-dessus de sa tête. L’ironie de raccroc
on peut pressentir, la caisse du chien où revenir se nicher en boule, émettre à
intervalles irréguliers de petits sons allongés et plaintifs – regarde-le, je
crois qu’il rêve ! Le rêve du chien est le cauchemar récurrent de l’homme.
Mais tout de même, faut-il se réduire à préférer l’une ou l’autre
femme-d’un-autre, est-ce de cette contrariété que Binh-Dû veut faire son
miel ? (Car autant rêver d’être une abeille et se nicher dans une alvéole
dorée.) Le fantasme incestueux est un puissant ressort érotique, bien que là
encore il faille choisir. Avant de devenir un vieillard, tendant son corps aux
flots de lait émanant de la lune, il se rappelle à l’amour de ses sœurs, elles
le rappellent à l’amour qu’il leur voue, et lui-même vestale courbe le cou.