Tandis que la perspective d’une survie sauvagement naturelle bouclerait
plus élégamment l’histoire. Il y eut un commencement et il y eut une fin, mais
les héros, fatigués certes, n’auront pas démérité. Jusqu'au bout ils auront
lutté contre l’adversité (ce qui est tout de même la moindre des choses,
non ?) Toujours mieux que de dégénérer en crétinerie. Ce qui manque
désespérément, c’est le plan général. Que se passe-t-il après ? Lorsque tous les temps se sont confondus, à ne plus se
comprendre sur un continuum, où émergeons-nous ?
Les couloirs du grand hôtel ne
sont plus seulement un labyrinthe dont la solution attend au fond d’un coffret
caché dans l’une des chambres du haut. La bonne odeur du pain ne mène pas
nécessairement au fournil. Et s’il faut se faufiler entre des murs resserrés,
le risque de se retrouver piégé dans une métaphore ne supplante pas celui
d’étouffer à l’indicatif. Le boulanger a aussi la main verte pour les plantes
en pot, les voitures lancées à pleine vitesse contournent prudemment l’enfant. Binh-Dû
peut s’habiller comme les jours précédents.