Nous
sommes ce dont nous sommes faits. La matérialité fouette Binh-Dû. Qu’est-ce
que c’est que ces conneries ? Va-t-on repartir pour une nuit d’insomnie,
et ces fadaises de « sacralisation de l’écrit », elles viennent
d’où ? Le mot, le son, le sens. L’incarnation des idées. La transmission
vectorielle des vibrations, la rencontre des tellurismes. Papillon, tu es fait
de poudre.
Si l’on ne le
comprend pas toujours, c’est que Binh-Dû n’a pas suffisamment asséché la
question. Il a tourné autour, laissant les empreintes de ses grosses pattes
dans la vase, il a tâté la température, relevant la tête il a humé une odeur
insolite et il s’est carapaté on ne sait où, pfuitt, disparu... L’escampette à
l’assaut du hors-champ.
Dans son dos on
pourrait enfouir la tête comme dans un oreiller. (Oui, car le quotidien de
Binh-Dû est tout de même très éloigné de la savane.) On la remuerait tel un
chat insatisfait. Alors quelque chose se produirait qui échapperait au
positivisme, soudain les pensées perdraient leurs corps d’attache. Perlimpimpin ! lancerait un merle
sur la branche.