La fatigue serait-elle une transgression ? Binh-Dû se pose la
question alors que la brume envahit lentement son cerveau, peu de chance qu’il
trouve une réponse là-dedans. Le sang s’épaissit aux tournants, modifiant les
échos. Nul ne saurait dire où mène le cycle pourtant maintes et maintes fois
suivi – parce qu’on ne se souvient jamais. Le train peut être dit infernal même
s’il tourne à régime réduit. Where are we
now ? chante pour l’éternité l’homme aux yeux vairons, en un point
mystérieux de la galaxie, régénéré, dans son berceau il gigote et babille en
paix.
Ou serait-elle plutôt prélude à la danse ? Invitation lancée, joie
d’être femme et de se laisser porter, tu
trouves peut-être une forme de réconfort dans l’empêchement, suggèrent à
Binh-Dû une amie après l’autre, je suis
heureuse que nos destinées se rejoignent, relève une troisième. Une
quatrième cherche toujours à réguler au plus juste la chaleur émise par son
radiateur, pour être homme neuf il faudrait commencer par ne plus compter.
Alors les hivers sans Bowie révéleraient l’élémentaire motivation du geste
inédit.