[L’automne
venu, qu’est Binh-Dû devenu ? Toujours sur l’ellipse, pas rangé des
voitures. On voudrait s’en passer qu’on ne pourrait pas, il pousse le battant
de la fenêtre laissée entrebâillée au grenier. Ou à la cave – il serait capable
de trouver une fenêtre à la cave. Ni soupirail ni lamentations, ni mariage ni
funérailles. Risques modérés. Cachons-nous derrière la plus indéfinie des
troisièmes personnes du singulier, confondons-nous dans le flot de la première
personne du pluriel. Tant que le je
reste de pure forme. Binh-Dû, fais comme chez toi !]
La rumeur du
périphérique ne traverse pas le double vitrage. Peu importe que tombent les
feuilles des arbres, désépaississant la barrière du son. Et les cheveux à leur
suite, bien dégagé sur les oreilles, peu importe. L’idiotie tourne à plein
régime depuis la nuit des temps, aucun mur ne lui résiste. Allez, laisse donc
les fenêtres ouvertes ! Tant qu’il y aura des héros dont les faits d’armes
feront briller les yeux des enfants – oh ces parents si fiers de voir les yeux
de leurs enfants briller... – Binh-Dû fera bande à part. Le lave-linge de son
voisin a bloqué son cycle sur essorage.