vendredi 21 septembre 2018

21 septembre


[L’automne venu, qu’est Binh-Dû devenu ? Toujours sur l’ellipse, pas rangé des voitures. On voudrait s’en passer qu’on ne pourrait pas, il pousse le battant de la fenêtre laissée entrebâillée au grenier. Ou à la cave – il serait capable de trouver une fenêtre à la cave. Ni soupirail ni lamentations, ni mariage ni funérailles. Risques modérés. Cachons-nous derrière la plus indéfinie des troisièmes personnes du singulier, confondons-nous dans le flot de la première personne du pluriel. Tant que le je reste de pure forme. Binh-Dû, fais comme chez toi !]

La rumeur du périphérique ne traverse pas le double vitrage. Peu importe que tombent les feuilles des arbres, désépaississant la barrière du son. Et les cheveux à leur suite, bien dégagé sur les oreilles, peu importe. L’idiotie tourne à plein régime depuis la nuit des temps, aucun mur ne lui résiste. Allez, laisse donc les fenêtres ouvertes ! Tant qu’il y aura des héros dont les faits d’armes feront briller les yeux des enfants – oh ces parents si fiers de voir les yeux de leurs enfants briller... – Binh-Dû fera bande à part. Le lave-linge de son voisin a bloqué son cycle sur essorage.