Ces histoires de supermarché... Déjà le préfixe qui pue l’arnaque...
L’illusion, la misérable excitation, le dévoiement des enchantements... La
réduction de l’homo economicus... Les appétits voués à l’écœurement...
Binh-Dû est à deux doigts (dans la gorge) de formuler un nouveau
serment du pâté [cf 14 août]. Une résolution qui l’éloignerait de ces lieux de perdition, en
substance cela dirait : « Des fruits et légumes sains dans un
environnement sain ».
Car il sent qu’il s’abîme à force de déchirer dans les bacs les
emballages de citrons, de tomates et de pommes biologiques, et de s’esquiver en
catimini, et d’être repéré par un employé qui lui dit « Ce n’est pas bien,
ce que vous faites ».
Car il ne veut pas devenir ce monsieur perturbé réclamant au caissier
les quinze centimes de différence entre le prix en rayon et celui qui
s’affiche. Prétendant être sagace et rire de ses propres
grimaces. Oh non, ce ne serait pas super.