Un scutigère
véloce tente d’échapper au ramequin qui le surplombe, attention, si tu cours
trop vite tu risques de te faire trancher en deux. La bêtise est l’observance
inconsciente du simulacre. Une fois avalés par la bouche du métro, faut-il
souhaiter ne pas se faire pincer très fort, vraiment ? Cela pourrait
peut-être nous réveiller. Au lieu de cela, nous sommes véhiculés à notre âme
défendant, notre corps souffrant, et notre esprit aussi qui ne comprend pas
grand-chose à ce qui lui entre par une oreille et en ressort par l’autre.
Simulacres la publicité, l’impulsion de consommation, l’emploi du temps, mieux
vaudrait encore sucer des lépismes et piquer des araignées. Ou qu’on nous jette
du haut d’un étage dans un bac à fleurs. Simulacres le sens de la vie, les
arrangements de couple. Car après le métro, ce qui reste ne peut plus être
qu’une compensation hallucinée de ce que nous avons souffert sans trop le
savoir. Nous sommes des régiments de cadres qui ne peuvent plus voir au-delà de leurs limites. Nous sommes une procession de menteurs plus innocents que ne le
sont leurs actes. Nos jambes nous attendent ailleurs.